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MOT DU PRESIDENT 2016

Aujourd’hui, les enjeux sont énormes et chacun dans son domaine en est sollicité. L’Afrique a besoin de bras. L’Afrique a besoin de ses enfants. Les mutations se font vite, très vite même, l’urgence est signalée. Il est donc temps d’agir, de prendre conscience qu’on peut et d’oser, tels sont les défis qui nous interpellent.

Et tout ceci passe par un minimum, l’instauration d’une véritable morale kantienne à travers la réappropriation à la base de nos formations scolaires car en effet pourquoi ne pas les harmoniser avec de nouvelles orientations, de nouveaux repères !

Le sens de la famille, de l’appartenance à une société, le sentiment développé du commun vivre ensemble : Voilà autant de pistes de solutions que nous préconisons.

Au lieu d’être actif, il vaut mieux être proactif, c'est-à-dire anticiper sur les problèmes, sur l’ordre des choses afin d’être plus efficace.

L’amitié cependant est une valeur sûre qui conduit au respect. La solidarité est l’expression conjuguée du vivre ensemble.

Le constat nous semble amer, les mœurs sont au plus bas niveau, la décadence au plus haut point, la déliquescence à n’en plus finir et tout le monde ou presque croit que c’est en se recroquevillant sur soi-même qu’on peut se protéger, qu’on trouvera systématiquement la solution à ses problèmes. Faux ! Il faut s’ouvrir en gardant son identité à partir du moment où nous avons accepté d’intégrer la société, aucune réclusion ne peut prospérer.

Refuser d’accepter que la mondialisation est là c’est subir, or en étant proactif on proposerait des sujets alternatifs, des voies. Tout comme nous avons besoin des réformes structurelles pour faire face aux challenges, nous avons aussi besoin d’une nouvelle race d’écrivains, une excavation profonde du tissu littéraire de la peau afin de produire une meilleure race comme nous essayons de faire avec Africa poésie. Ce sont des prémices qui portent déjà la promesse des fleurs.

Africa poésie est née de la convergence de vues entre la société des poètes et artistes du Cameroun(SPAC) que je préside et Ivoire Club Ecriture(ICE) dirigée par Yves Arsène Kouakou. Nous nous étions alors rencontrés par le biais d’internet, ce magnifique outil de la communication lorsqu’on l’utilise bien, bras séculier de la mondialisation. Nous nous sommes très vite compris et avions décidé de lancer ce projet ambitieux dont les résultats n’ont pas tardé à se faire connaitre.

Africa poésie est un festival avec pour objectifs majeurs d’éveiller davantage les consciences africaines, de stimuler l’envie et la quête du travail bien fait, de nourrir l’excellence afin de donner l’occasion à l’Afrique de rêver, d’animer la toison du débat, question d’apporter une orientation nouvelle à la pensée.

Nous voulons à travers ce champ contribuer à l’édification, voire la construction de l’Afrique qui aujourd’hui plus qu’hier en a fortement besoin. Les politiques ne doivent pas rester en marge car ce sont eux qui créent les conditions favorables à tout épanouissement. C’est une marche inéluctable qui se fera. Nous devons donc sortir des intrigues personnelles pour une pensée collective, impersonnelle.

En 2016 c’était Abidjan, en 2017 ce sera Yaoundé et nous espérons que demain ce soit Abuja, Nairobi, Lomé, Tunis, Le Caire… ou Bamako, ces capitales africaines pour nous accueillir.

Nous sommes conscients non seulement des difficultés d’une telle entreprise mais d’autant plus conscients et certains de son amplitude, car assurément elle fera tache d’huile dans les consciences. Notre tâche sera sans cesse jusqu’au jour où nous nous constitueront comme un seul homme, en véritable essaim de développement.

Mon déplacement en terre Ivoirienne m’a permis de comprendre la nécessité, voire d’entrevoir la pertinence d’un tel projet. J’ai été de bout en bout au parfum de l’organisation sur le terrain. Et partant des difficultés rencontrées, mais il apparaît clairement que ce sont des difficultés qu’on peut transcender en étant par exemple plus solidaire. Je profite de cette occasion rebondissant sur cet aspect de la solidarité, pour remercier grandement une autre association partenaire de longue date, à savoir l’Association canadienne pour la Création Littéraire chez les Jeunes (ACLJ) et tout particulièrement son coordonnateur général en la personne de M. Didier CALVET.

Je salue également l’implication  de l’Association des Ecrivains de Côte d’Ivoire (AECI) à travers M. Macaire ETTY que je souhaite pouvoir inviter à Yaoundé pour la seconde édition d’Africa Poésie.

C’est le premier festival africain de poésie en deux phases dont l’une se déroule en ligne et l’autre sur un territoire précis.

C’est le premier festival prévu successivement dans plusieurs capitales africaines, bref c’est notre marché de la poésie, celui des africains et de l’Afrique.

Nous avons désormais le nôtre et ce ne sont pas les bons auteurs qui manquent! Approprions- nous, réapproprions-nous cette noble initiative et faisons en sorte qu’elle devienne une grande foire de la culture africaine en général et de la poésie africaine en particulier.

La tenue du 2ème festival Africa Poésie en terre camerounaise se veut un grand moment de rencontre entre professionnels, amateurs et amoureux de la poésie et de l’écriture en générale.

Nous avons besoin d'appuis et de soutiens de tout ordre : technique, financier ou autre pour réussir cette 2ème édition, contactez- nous dès à présent !

Ce festival est le votre et ne peut se réaliser sans vous !

 

Daouda MBOUOBOUO

Président de la Société des poètes et Artistes du Cameroun(SPAC)

Président Africa poésie