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Réunion de travail sur le programme Yaoundé 2017

Le 24/01/2017

Bonjour à toutes et tous, restez connecté(e)s !

Aujourd'hui, réunion de travail du comité d'organisation qui portera sur le programme de votre festival, notamment le salon des auteurs pour lequel 10 participants sont enregistrés pour l'instant pour dédicace de leur oeuvre.
Sera également à l'ordre du jour l'exposition d'art poétique avec 48 oeuvres proposées à l'appréciation du comité.

Merci !

Pensez à la cagnotte et n'hésitez pas à partager autour de vous.

https://www.leetchi.com/c/projets-de-spac-societe-des-poete…

Poétiquement

A méditer

Le 16/01/2017

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Voeux du Président D. Mbouobouo 2017

Le 31/12/2016

Mesdames et Messieurs
Chers poètes et artistes

Nous avons lancé à Abidjan en Mai 2016 avec le succès qu'elle a connu, une aventure inédite qui se poursuit encore aujourd'hui. Une prouesse dans un domaine délicat où les causes s'expriment très lentement. Le travail est bien sûr celui de tous les instants et la Société des Poètes et Artistes du Cameroun (SPAC), cheville ouvrière du festival est véritablement à pied- d'œuvre pour offrir à la deuxième édition qui se tiendra à Yaoundé du 25 au 27 Mai 2017 tout le mérite qui lui revient.

Africa poésie est le festival de poésie de toutes et de tous sans distinction de race, de couleur et de religion. Le cadre géographique c'est l'Afrique certes mais les idées qui se rencontrent et fusionnent sont des motifs de paix, de solidarité, de concorde. La poésie est le sel de la vie, c'est pourquoi nous devons œuvrer à en partager ses vertus. Nous pouvons guérir de nos maux, nous pouvons arriver à panser nos plaies car le sang qui coule dans nos veines est identique. Africa poésie est un travail de construction de l'homme à travers son génie qui peut être caché, dissimulé. L'objectif étant d'arriver à dépoussiérer et mettre en vitrine ce qui semblait caché pour le bonheur, le bien-être des peuples.

Je saisis cette occasion de fin d'année pour inviter ceux qui tardent encore à nous rejoindre notamment les partenaires que nous avons sollicités. Je voudrais aussi dire toute ma satisfaction à l'endroit des collaborateurs du Canada, Cameroun et particulièrement à notre déléguée SPAC France pour les efforts fournis sans cesse.
Nous recevons actuellement en marge du concours en ligne qui se poursuit jusqu'au 1er mars 2017, les œuvres illustrées qui seront exposées lors de la deuxième édition "Yaoundé 2017".

Mesdames et Messieurs
Chers poètes et artistes
Chers invités au festival
J'aimerais maintenant m'acquitter d'un précieux devoir. Je vous souhaite tous mes vœux de bonheur, santé, prospérité pour la nouvelle année.                                            

Bonne année 2017 et que vive le festival Africa poésie !

Daouda Mbouobouo
Président SPAC/Africa poésie

 

Citation poésie Senghor

Information Salon des auteurs Yaoundé 2017

Le 27/12/2016

Information importante concernant le salon des auteurs avec dédicace 

Pour celles et ceux qui veulent y assister pour dédicacer leur œuvre, merci de nous indiquer le titre de l'œuvre que vous voulez présenter

ainsi que vos coordonnées en nous écrivant dès à présent à : africapoesie@gmail.com 

Une plage horaire vous sera attribuée sur l'un des trois jours du festival.

 

Merci pour votre participation, ce festival est le vôtre et ne peut se faire sans vous !

Poétiquement

Information Exposition d'oeuvres 2017

Le 23/12/2016

Information importante de cette fin d'année pour l’exposition d’œuvres

Nous préparons dans le cadre du programme de notre festival, l'exposition d'œuvres qui se veut artistique et poétique et qui se tiendra à l'Institut français du Cameroun à Yaoundé du 25 au 27 mai 2017.

Pour ceux qui veulent participer avec leurs textes illustrés, leurs photos, dessins, peintures... merci de nous envoyer par mail dans un premier temps vos œuvres avec vos coordonnées au plus tard pour le 13/01/2017 à l'adresse suivante : africapoesie@gmail.com

Le comité d'organisation appréciera les œuvres et vous fera un retour pour la suite à donner.

Merci par avance pour votre participation qui sera pour vous l'occasion de montrer votre art.

Le concours de poésie en parallèle suit son cours,

Rappel : vous avez jusqu'au 01/03/2017 pour nous faire parvenir vos textes.

 

Bonne fin d'année à toutes et tous !

Poétiquement

Interview du président du Festival Daouda Mbouobouo

Le 29/11/2016

Par Macaire ETTY   président de l'AECI (Association des Ecrivains de Côte d’Ivoire) le 26-11-2016

Interview/ Daouda Mbouobouo

Le président de la Société des Poètes et Artistes du Cameroun (SPAC)

Organisateur du FESTIVAL AFRICA POESIE YAOUNDE 207, Daouda Mbouobouo est aussi Le président de la Société des Poètes et Artistes du Cameroun(SPAC) qui est une association thématique qui promeut aussi les langues nationales et africaines. Il est membre du cercle universel des ambassadeurs de la paix. Il est également le président du festival Africa poésie dont la première édition a eu lieu à Abidjan en Mai 2016. En 2017, cette fête des mots et de l’émotion se tiendra au Cameroun. Nous avons rencontré le concerné.

 

Si Daouda Mbouobouo devrait se présenter à nos lecteurs, quels seront ses mots ?

Je voudrais très sincèrement vous remercier de l’honneur que vous me faites d’être invité à cette tribune que je n’hésiterais pas à qualifier de vibrante palabre intellectuelle.

Pour être concis à cette question, Daouda Mbouobouo est juriste de formation. C’est un auteur camerounais qui explore plusieurs genres littéraires. En plus du livre Le griot des temps modernes, il a participé à plusieurs anthologies poétiques  et est l’auteur de plusieurs autres titres parmi lesquels Les fleurs n’effleurent plus midi, œuvre inscrite au programme scolaire au Cameroun(Bibliothèque). Il est lauréat du prix Guillaume Apollinaire des jeux floraux du Béarn 2012 et 2013.Il se réclame par ailleurs de « l’esprit nouveau » dont parlait Guillaume Apollinaire justement dans une conférence en 1917 dans une période de changement touchant le domaine artistique.

 

Vous vous apprêter à organiser le Festival Africa Poésie au Cameroun, en mars 2017, je crois que vous en avez depuis le mois d’octobre 2016 fait le lancement. Quelles seront les grandes articulations de cette fête poétique ?

Effectivement le Festival Africa Poésie est une fête poétique qui célèbre les talents, stimule les passions et honore les précurseurs dans ce domaine. La 2ème édition aura lieu du 25 au 27 Mai 2017 à Yaoundé au Cameroun. Il s’articule autour de deux axes majeurs. A savoir le concours de poésie en ligne qui est déjà lancé depuis le 15 Octobre 2016 et dont la clôture est fixée au 1er Mars 2017 avec un jury international, et le festival physique proprement dit qui sera précédé par une conférence de presse la veille pour annoncer les couleurs. On devra s’attendre à un salon pour les auteurs qui participeront, une scène artistique pour les Slameurs  nombreux qui frappent à la porte, une exposition très imagée d’œuvres poétiques associée à d’autres formes d’arts tels que la sculpture, la peinture, le dessin ; une lecture spectacle qui relève de l’inédit dans l’organisation des festivals car nous allons « pleurer » Césaire, nous allons faire ses funérailles comme on pleure les morts en Afrique, comme on célèbre ses morts en Afrique mais à travers une représentation scénique. Nous pensons  à la SPAC, que les funérailles de Césaire, comme tant d’autres grands poètes négro africains n’ont pas encore été faites. Ce sera l’occasion unique de vivre cela à côté de la résidence artistique de Gérard Essomba, je peux déjà en parler sous réserve, offerte gratuitement pendant deux jours par l’institut français du Cameroun. Nous envisageons également pour participer à l’effort de construction de notre mémoire collective, de visiter des sites historiques qui sont pour nous des symboles, qui devraient dans la paix, l’amour et la concorde nous unir.

 

Nous avons eu la chance d’être présent au Festival de poésie qui a eu lieu en Côte d’Ivoire. À votre avis quels seront les grands changements pour le prochain festival ?

Sur le plan formel, l’engouement est notable en dehors de l’Afrique pour cet évènement car nous avons enregistré des demandes de participation des poètes et artistes du Canada, de l’Inde , de Haïti de la France pour l’instant, ce qui cadre parfaitement avec nos objectifs dont le but est de réunir un maximum de pays d’Afrique et s’ouvrir au-delà.

L’implication technique de l’association canadienne pour la création littéraire chez les jeunes ( ACLJ) qui était déjà  à nos côtés pour la première édition, se propose cette fois , de publier systématiquement  tous les poèmes des jeunes participants au concours Africa poésie Yaoundé 2017 sur leur site, accompagnés des répliques poétiques des aînés.

La communication dans ses approches est différente vous l’aurez certainement remarqué par rapport à la première édition.  En effet, nous avons un site internet et une page Facebook mis à jour régulièrement. L’organisation se voudra plus professionnelle avec  les partenaires que nous sollicitons : l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), L’Organisation Internationale de Francophonie (OIF), l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire ( AECI), l’Association des Poètes et Écrivains du Cameroun  ( APEC) etc…

Dans le fond, le contenu a été amélioré car au-delà de l’aspect festif, il faudra absolument marquer les consciences à travers un programme révisé pour  permettre d’accéder à ce que nous appelons une nouvelle renaissance culturelle.  J’ai évoqué à dessein plus haut les funérailles du poète Aimé Césaire que nous allons organiser à cette occasion, également un salon des auteurs pour dédicaces et échanges, la visite des lieux de mémoire qui racontent notre histoire, notre écriture, nos vies. A travers cela nous pouvons faire la chronologie de notre parcours et évaluer le chemin de ce qui nous reste à faire car l’histoire du Cameroun, c’est aussi celle de la Côte d’ivoire, du Mali, du Bénin, de la Tunisie et de tous ces pays africains à quelques exceptions près. C’est d’ailleurs pourquoi comme un seul homme, nous devons rallier la cause.

 

Il est clair que trouver des partenaires et des sponsors pour un festival de poésie n’est pas une mince affaire. Au cas où ça coince, avez-vous prévu des solutions de rechange ?

Ce festival ne peut se réaliser sans l’adhésion des artistes d’abord, ce qui me semble acquis heureusement, ensuite les partenaires, les sponsors, des mécènes et enfin des individualités positives. C’est une action collective même s’il y a une locomotive que je mène à travers la SPAC. Nous avons sollicité des partenaires, je vous ai parlé de l’OIF car plusieurs de nos pays sont francophones, c’est un fait. Le Commonwealth que nous contacterons dans les prochains jours,  L’UNESCO, des associations nationales (AECI, APEC) ainsi que des associations thématiques d’écritures. Nous restons optimistes. Maintenant pour vous rassurer au- delà de la participation des poètes et artistes, nous sommes en train de boucler un accord avec l’institut français du Cameroun qui a accepté de nous garantir la salle de spectacle et d’exposition sur les trois jours du festival. Il est situé en plein cœur de Yaoundé et comme je vous le disais  cet institut a tenu à nous accompagner en nous offrant gratuitement une résidence artistique pendant deux jours durant.

Concernant notre plan B, que vous appelez les solutions de rechange, nous avons des acquis, des centres ou espaces culturels qui ne demandent qu’à accueillir l’Afrique.  N’oublions pas que l’hospitalité est encore la chose la mieux partagée en Afrique quoi qu’on en  dise. J’ai eu à le vérifier par moi-même pour la 1ère édition à Abidjan.

 

La poésie est un voyage dans le rêve, une quête du beau et d’émotions. Que répondrez-vous au profane qui ne comprend pas l’utilité d’un tel festival au moment où l’Afrique souffre d’un déficit de développement ?

Vous l’avez  si bien résumé cher confrère, permettez-moi de vous paraphraser sous ce prisme. En réalité, le rêve est un idéal que tout homme cherche à atteindre à travers parfois sans le savoir la poésie, qui est une voie humanisante, une piste pour l’excellence voire la perfection. Il va de soi que ce festival aussi par son attrait festif, revêt tout son intérêt même auprès du profane. La poésie est un genre littéraire qui épouse les contours de la conscience, elle peut soigner les maux, rapprocher les gens et faire passer des messages. Elle n’a véritablement pas de frontière même si on peut cerner l’emprunte de la terre d’origine du poète ou de la poétesse à travers ses vers. En cela elle est magie !

L’effort absolu que nous devons faire, c’est éviter de s’enfermer dans les ténèbres, il faut être la luciole dans la nuit, afin de permettre à ceux qui trainent encore les pieds d’accéder à la lumière donc au développement de l’homme. Léopold Sedar Senghor  disait à juste titre que : « La poésie ne doit pas périr. Car alors, où serait l’espoir du monde ? » C’est parfois vain d’appréhender l’immensité de la tâche mais il faut commencer irrémédiablement, tout doucement, sans sourciller  et par la première marche, les unes après les autres, à force d’endurance, de persévérance la dernière marche sera là, très vite là. C’est comme grandir spirituellement, pour atteindre la sainteté, il y a des étapes qui nécessitent des efforts parfois surhumains : Reconnaissons humblement donc, que ça ne sera jamais l’apanage de tous !

 

De plus en plus, des poètes ont déserté le champ de la satire pour l’amour par exemple, à ce rythme, le poète ne demeurera-t-il pas ce chanteur inutile dont parle Victor Hugo ?

Il est souvent bon d’inscrire ou de circonscrire une idée, un champ dans son contexte pour mieux comprendre, appréhender  le prétexte, le texte ou le para texte qui ont conduit à cette idée. C’est une question véritablement d’état d’esprit, j’allais même dire de goût au sens de la littérature. Victor Hugo appartient au siècle du romantisme. Le XIXe siècle en poésie a été marqué d’une part, par une réaffirmation de l’originalité de l’individu, de la complexité de son moi et de sa difficulté existentielle. Cet illustre poète français a  influencé et marqué  son époque à travers ses œuvres et ses engagements. En effet, il a contribué à lutter contre la peine de mort qui dans la plupart des pays aujourd’hui a été abolie ou du moins n’est plus exécutée. On connait sa douleur, son chagrin  lui inspirant son poème en mémoire de sa fille Léopoldine, engloutit par les eaux. C’est encore Victor Hugo assignant au poète une fonction édificatrice qui dit dans  Les rayons et les ombres (1840)

« Peuple ! Ecoutez le poète !

   Ecoutez le rêveur sacré !

   Dans votre nuit, sans lui complète,

   Lui seul a le front éclairé »

Le rêveur par extraordinaire dont il fait allusion ici n’est pas un rêveur comme les autres, c’est un rêveur sacré ! L’amour est universel et la poésie humaniste. C'est-à-dire qu’on laisse ses problèmes de côté pour traiter ceux des autres, par la satire ou par l’amour, pour m’en tenir qu’à ces deux notions. On peut donc voir ressurgir ici la notion de goût en poésie, par exemple Du Bellay, figure de la poésie du XVI e siècle, développe une œuvre où se mêlent l’influence pétrarquiste et le goût pour la satire. Tandis que son contemporain Ronsard développe une poésie amoureuse. Si, l’objectif en poésie est de produire chez l’interlocuteur la même émotion que chez le locuteur encodeur, alors, que ce soit la satire ou l’amour, le but ne serait il pas atteint ?

 

Quelle est la place de la poésie dans un pays comme le Cameroun ?

La poésie occupe une place de choix au Cameroun grâce à des personnes qui se sont battues pour lui restituer ses lettres de noblesse. Nous nous inscrivons dans ce processus. Le parcours est encore long pour arriver au point qu’on souhaiterait bon pour la cité. Je voudrais vous faire remarquer en passant que notre actuel ministre des Arts et de la Culture, le Pr Narcisse Mouelle Kombi à qui nous avons d’ailleurs soumis le projet africa poésie Yaoundé 2017 pour le parrainage dudit évènement, en plus d’être enseignant de droit public et des sciences politiques(juriste, ) est  poète. Il est l’auteur de plusieurs livres parmi lesquels Traduit de l’évènementiel (1986). Nous pensons que c’est un signal fort du politique et un clin d’œil à l’endroit des poètes et poétesses pour  leur rôle dans le développement socioéconomique durable de nos pays.

      Il me souvient encore,  que l’espace socioculturel au lendemain des indépendances au Cameroun, était animé par les poètes rentrés fraichement de l’étranger. Une fluorescence de titre  pavoisait ainsi les Une des journaux pour des lecteurs qui s’en délectaient. C’est ce même regain de souffle au lendemain des années 1990 que j’ai noté avec la libéralisation des associations et de la vie  politique. Il ne se passe pas en réalité une semaine sans qu’on ne parle des rencontres, des débats parmi ses différentes associations thématiques. Des écoles même, sont nées avec des courants de pensée, des méthodes d’écriture pour susciter la réflexion. Cette question me permet de sortir sur une proposition. Il est temps de penser à créer en Afrique un véritable  réservoir d’idée qui  permettrait d’envisager les problèmes à court, à moyen et à long  terme.

 

La littérature a-t-elle véritablement un rôle à jouer dans l’émergence de nos pays ?

C’est indéniable, la littérature a un rôle de premier choix à jouer dans l’émergence de nos pays car tout commence par l’idée. Nous devons l’intégrer absolument dans notre processus de développement, l’objectif étant de changer réellement nos comportements. On part toujours d’un concept pour aboutir à la matérialisation d’une idée. C’est par la culture qu’on développe un pays et la France, les Etats Unis, la Chine aujourd’hui l’ont compris. En France c’est grâce à la Pléiade par exemple que la langue française menacée de disparition à échapper  à sa mort. On ne parle de ce pays qu’en référence à ses grands auteurs qui ont développé de très grands courants littéraires. Le creuset de cette réussite n’est plus ni moins que la force de la littérature dans tous les domaines socioculturels, économiques, politiques. La littérature est la seule plate forme d’expression où toutes les sensibilités peuvent se retrouver et converger ensemble. Pour caricaturer un peu, j’ajouterai que la littérature c’est le seul levier qui permet aux militaires, médecins, juristes, comptables, documentalistes,  historiens, libres penseurs, de s’exprimer.

 

De nombreux pays parlent d’émergence mais dans leurs discours, souvent la littérature est totalement absente. Qu’en pensez-vous ?

C’est à tort. En effet, les politiques en parlent dans leurs discours puisqu’ils se sentent  toujours presque obligés de citer en termes de référence un auteur pour étayer leurs arguments. Le problème est  plus sérieux, quand ils ne l’intègrent pas, car généralement  la littérature et la politique vont de pair et les deux combinés ensemble peuvent  produire la lumière. C’est  pourquoi tant que l’on n’aura pas encore compris que c’est à travers la littérature, la culture que la plupart des peuples puissants aujourd’hui se sont développés, qu’un peuple s’affranchit, se développe, on n’aura pas beaucoup avancé. La chine nous l’a démontré à travers sa révolution culturelle. Il est donc urgent de rattraper ce manque.

 

Que doit-on faire pour amener nos dirigeants à comprendre que la culture est le socle du développement

 Nous y voilà. Nous pouvons prendre des exemples tout autour de nous. J’ai essayé d’en relever d’ailleurs un certain nombre en parlant de la révolution culturelle chinoise, de la Révolution française qui de mon point de vue sont des révolutions réussies. Je ne connais pas un seul pays au monde ayant décidé de s’appuyer sur sa culture et d’en faire un outil de développement qui ait échoué. Il faut donc un travail sur l’homme qui passe par une reconquête, une réappropriation des mentalités. Le développement est d’abord moral. Il faut pouvoir s’accepter tel qu’on est, c’est  l’identité. Cela ne veut pas dire que l’on rejette l’autre au contraire, l’autre doit pouvoir justement vous enrichir sans vous aliéner. C’est le premier combat qui a été celui de Cheikh Anta Diop, celui de nos origines, de réfuter tout complexe

 L’éducation à ce niveau est fondamentale et l’instruction pour comprendre les enjeux indispensable. Nos dirigeants doivent  comprendre que leurs intérêts passent surtout par la culture d’un peuple éduqué, bien instruit. C’est le seul  gage véritable d’équilibre à tous les niveaux. Nous devons donc continuer à entreprendre des actions constructives, mettre en exergue les possibilités et  les limites nécessaires au développement.

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